Tout savoir sur le café du Colombie

La production de café en Colombie : chiffres clés

- 3ème pays producteur de café

- 20% des exportations

- 720 000 tonnes annuelles

- 22% du PIB agricole

- 560 000 fincas de café

- 96% de petits producteurs

- 1,3 hectare de plantation en moyenne

Histoire

Le café a été introduit en Colombie en 1808 par des religieux en provenance des Antilles françaises via le Venezuela. La culture de l’or noir se développe massivement et rapidement dans la deuxième partie du XIXème siècle jusqu’en 1910. Des hectares de forêts de bambous sont défrichés pour laisser la place aux plants de caféiers, et la culture du café se transmet au sein des famille de génération en génération. 

De périodes fastes en crise politiques, économiques et climatiques, la culture du café a eu ses hauts et ses bas.

Culture du café :

Le café est cultivé dans trois départements formant le triangle ou l’axe du café « Eje Cafetero » : Quindío, Caldas et Risaralda. La région caféière est inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 2011.La tradition du café y est décrite comme « le symbole le plus emblématique de la culture nationale colombienne et ce qui a valu à la Colombie sa renommée mondiale ». L’année est rythmée par deux récoltes, une importante (cosecha principal) et une secondaire (cosecha mitaca), entre Mars et Mai pour l’une et entre Octobre et Décembre pour l’autre.

Goût du café :

Le café colombien est délicat avec une acidité relativement élevée, un corps équilibré, un arôme intense et un profil sensoriel d'excellente qualité. Le café colombien est également réputé comme étant le plus doux et sucré.

Les problématiques :

Des problèmes structurels :

La culture du café, très parcellaire, correspondant à un modèle typique d’agriculture familiale entraînant isolement, manque de moyens, surmenage et manque de productivité pour les cultivateurs. La baisse des prix et la propagation des nuisibles et des maladies liées au réchauffement climatique comme la rouille ont conduit à un manque de rentabilité croissant et un risque d’extrême pauvreté. 

Les cultivateurs se tournent désormais à des cultures plus rémunératrices telles que les bananes plantain, noix de macadamia, ananas, goyaves et autres fruits exotiques, le commerce de bétail ou le développement des activités touristiques. Enfin, la Colombie pâtit du manque d’infrastructures adaptées au transport du café, compliquant l’acheminement vers les grandes villes. Le gouvernement n’investit pas à date dans ce domaine.

Le réchauffement climatique :

Les coûts de production sont susceptibles d'augmenter en raison des nouvelles conditions climatiques favorisant la prolifération des insectes, invasions et microbes pathogènes, et perturbant à l'équilibre naturel entre certains parasites et leurs prédateurs naturels. Les maladies se développeront vers de nouvelles zones. 

Les besoins en eau peuvent augmenter en raison de températures plus élevées causant plus d'évaporation, forçant de nombreux agriculteurs à recourir à l'irrigation. Dans certaines régions, les agriculteurs pourront transférer leur production de café à des altitudes plus élevées pour retrouver un environnement propice.

Opportunités :

La consommation intérieure :

Alors que le café représente 47 % de la consommation de boisson en Colombie, les meilleurs grains sont destinés à l’exportation. Les locaux sont traditionnellement habitués à boire un café de basse qualité, un postulat qui a mis du temps à être remis en question alors que la guerre a longtemps paralysé le pays. Mais la tendance va vers le développement d’une consommation du café de spécialité : un marché intérieur à fort potentiel pour les cultivateurs !

Le développement du café de spécialité :

Le paysage du café a fortement évolué ces dernières années autour de la production d’un café de grande qualité. Les acheteurs se tournent vers les producteurs, coopératives et torréfacteurs qui investissent dans la recherche pour améliorer toujours plus la qualité du café, réduire les coûts de production, générer de meilleures performances et de meilleurs revenus. Les cultivateurs sont formés, ce qui à terme améliorera leur qualité de vie. Une nouvelle vague du café qui incite également les jeunes à prendre la relève, qu’il s’agisse de reprendre les terres familiales ou d’ouvrir des coffee shops en ville.

Fiche café

Espèces botaniques :

Arabica 

Variétés :

Bourbon, Typica, Caturra, Maragogype 25 % Colombie résistant à la rouille (croisement d’hybride de Timor et de Caturra)

Altitude :

800 à 1900 mètres

Régions productrices :

Cordillère centrale : Antioquia, Tolima, Viejo Caldas, Cauca, Huila, Narino, Bolivar, Cordoba

Cordillère orientale : Cesar, Cundinamarca, Santander, Boyaca, Magdalena, Meta, Guajira

Cordillère occidentale : Valle, Choco

Nord : Sierra Nevada de Santa Marta

Floraison :

Avril/Octobre

Maturité :

Mai/Juin - Novembre/Décembre

Récolte principale :

Octobre/Février 55 %

Récolte secondaire :

Avril/Juin 23 %

Cueillette :

A la main (picking)

Préparation :

Voie humide

Séchage :

Naturel Artificiel

Triage :

Main / Mécanique / Electronique