Tout savoir sur le café du Burundi

La production de café au Burundi : chiffres clés

- 31ème pays producteur mondial

- 1ère ressource agricole

- 16 000 tonnes produites par an

- 60% des exportations

- 80% des recettes d’exportation

- 850 000 familles productrices

- 8 millions de Burundais dépendants de la filière

- 60 000 hectares de plantations

- 850 000 fermes regroupées en coopératives

- Moins d’un hectare de superficie

Histoire

Le café est arrivé au Burundi en 1920 lors de la colonisation. C’est en 1950 que la culture prend son essor, et en 1959 on compte 38 millions de caféiers produisant 27 279 tonnes de fruits dans le pays. Le café est cultivé par des milliers de petits cultivateurs, propriétaires de terrains d’environ 12 ares. Jusqu’en 1990, la culture du café est soutenue par l’Etat. Elle prend une place très importante au sein du pays puisqu’elle fait vivre environ 40% de la population, représente l’essentiel des structures industrielles et des revenus d’exportation.

Production du café :

Le pays produit essentiellement du café Arabica. Les plus grands atouts au Burundi sont entre autres le climat équatorial humide et l'altitude, ce qui est vraiment idéal pour la production d'un excellent arabica. La cueillette est essentiellement faite à la main, et la majorité des cerises sont traitées par voie humide. Le café du Burundi est très prisé et recherché.

Goût :

Les cafés du Burundi présentent un profil aromatique de haute qualité, gourmand et fruité.

Difficultés :

La privatisation du secteur a entraîné une chute de la production de 34 000 tonnes à 16 000 tonnes alors que la culture du café représente une part importante des revenus des ménages et de la création d’emplois. Les cultivateurs tentent de faire valoir leurs droits en s’associant dans des associations fédératives, et pour cause, ils sont impactés par la baisse des cours mondiaux et travailleraient aujourd’hui à perte. Cela a suscité chez les cultivateurs un découragement graduel, les amenant à privilégier une agriculture vivrière plus rentable.

Opportunités :

Depuis novembre 2019, l’Etat a repris le contrôle du secteur, concluant à un échec de sa libéralisation. Il déplore notamment l'insuffisance au niveau rapatriement de devises, les impayés des caféiculteurs sur de longues années, le manque de transparence et de traçabilité au niveau de tous les acteurs impliqués.

Une nouvelle stratégie est mise en place et pour 2020-2021, les chiffres provisoires disponibles font état d’une prévision de 110 380 tonnes de café cerise soit 17 660 tonnes de café vert. En ce qui concerne le rapatriement des devises, il a signalé que pour la même campagne, sur un montant de 47 506 943 dollars américains attendus, 44 920 456 dollars ont été déjà rapatriés via la Banque centrale, soit un taux de réalisation 94,55%.

Fiche café

Espèces botaniques :

- Arabica 93 %

- Robusta 7 à 10 %

- Hybrides

Variétés :

Jackson Bourbon, Mibirisi, Blue Mountain 

Altitude :

- Arabica : 1500/2000 mètres

- Robusta : 800 mètres

Régions productrices :

- Arabica : Buyendi (60 %), Kirimiro (30 %), Mumirwa (10 %)

- Robusta : 7 % en plantation industrielle dans la plaine près de Bujumbura

Culture :

Les deux critères fondamentaux retenus à l’époque sont la qualité et la traçabilité. Est ensuite venue s’ajouter la durabilité.

Floraison :

Octobre/Novembre avec le début de la saison des pluies

Maturité :

Mars/Avril

Récolte :

Avril/Juillet

Période d’exportation :

Toute l’année

Préparation :

- Arabica : voie humide (fully washed 60 % / washed 40 %)

- Robusta : voie humide 58 % / voie sèche 42 %

Séchage :

- Naturel : au soleil sur aires cimentées ou sur claies

- Artificiel : parfois par air chaud dans des fours

Teneur en caféine :

1,35 %

Poids des sacs :

60 kg net