Tout savoir sur le café d'Ouganda
La production de café en Ouganda : chiffres clés
- 8ème producteur mondial
- 2e pays producteur de café en Afrique
- 1ère culture commerciale de l’Ouganda
- la moitié de l’économie du pays
- un quart des recettes des exportations
- 500 000 agriculteurs
- 21% de la population
- 15 000 producteurs biologiques
- 2000 tonnes de café bio produites par an
Histoire
Depuis le début des années 90, le gouvernement ougandais a pris la mesure de l’importance de la culture du café dans l’éradication de la pauvreté. Si l’accès aux prêts bancaires et aux subventions de l’Etat n’ont pas été suffisamment disponibles, les cultivateurs ont vu l’intérêt de produire du café et leur nombre a augmenté significativement.
Culture du café :
L’Ouganda bénéficie de conditions climatiques et géologiques propices à la culture du café : un climat tropical, deux saisons, des altitudes élevées, des petites exploitations et une culture bio par essence qui permet de rendre le café ougandais très attractif sur le marché mondial. L’accroissement de l’intérêt pour les assemblages de qualité favorise également l’attrait du produit.
Suite à la crise politique survenue en Côte d’Ivoire, l’Ouganda est désormais le premier producteur de Robusta ce qui a entraîné un réel attrait des marchés mondiaux pour la production de café ougandaise. Le gouvernement ougandais investit dans de nombreux programmes pour former les cultivateurs à la valorisation de leur café sur le marché. L’objectif : en finir avec l’intermédiation qui les plaçait dans une situation d’infériorité et de précarité. Cette initiative est soutenue par un Syndicat National des Entreprises Agroalimentaires et des Entreprises Agricoles mieux structuré et organisé, qui s’impose sur l’échiquier politique.
Les cultivateurs ont pu profiter ces derniers mois d’investissements importants de la part du gouvernement dans des plantations encourageant le développement des exploitations, le renouvellement des plants de caféiers, l’amélioration de la qualité des cultures, l’optimisation des recettes en devises et donc de la rémunération des cultivateurs.
En d’autres termes, le café est devenu une denrée stratégique pour l’Ouganda.
Problématiques :
Un faible revenu pour les cultivateurs :
Si les choses commencent à bouger notamment grâce à la valorisation de la qualité et du bio sur le marché mondial, les agriculteurs restent peu rémunérés pour leur travail. Cela les force à investir dans d’autres types de culture pour diversifier leurs revenus et assurer une certaine sécurité financière (bananes, cacao, manioc, orange, vanille…). L’Autorité de développement du café d’ Ouganda affirme que les cultivateurs ne perçoivent que 6% du prix du produit fini.
Les cultivateurs restent assez isolés :
Peu d’entre eux appartiennent à des groupements ou coopératives permettant de mieux défendre leurs intérêts.
Les conséquences du réchauffement climatiques :
Selon l’OXFAM, une augmentation de 2°C des températures pourrait faire disparaître totalement les plants de caféiers des terres ougandaises. Un risque majeur alors que le café fait vivre environ cinq millions de personnes. On constate déjà des signes clairs : précipitations irrégulières, sécheresses, saison des pluies violente entraînant inondations et glissements de terrain.
Opportunités :
La culture du café bio :
L’Ouganda se positionne depuis une dizaine d’années sur la production de café biologique. Ce sont 5 types de cafés bios qui sont produits actuellement en Ouganda : deux cafés Arabica et trois cafés Robusta. Mais face aux contraintes structurelles inhérentes à la labellisation (période transitoire de 3 ans pour s’assurer que les parcelles sont totalement dénuées de produits chimiques), peu de fermes sont certifiées (environ 15 000 producteurs). Pourtant, la plupart sont bio par essence, la pauvreté et l’extrême ruralité ayant empêché les cultivateurs d’accéder aux produits phytosanitaires.
Une classe moyenne en plein boum :
Cette élévation du niveau de vie d’une certaine classe sociale du pays a entraîné le développement d’une culture de la consommation du café. On voit émerger des coffee shops à Kampala, la capitale du pays.
Fiche café
Espèces botaniques :
- Robusta 95 %
- Arabica 5 %
Variétés :
- Robusta : Canephora
- Arabica : Typica, Kent
Régions productrices :
- Arabica Lavé : Bugisu et Wugars
- Robusta : autour du Lac Victoria
Altitude :
- Robusta : 1200 à 1500 mètres
- Arabica 1300 à 2300 mètres
Floraison :
Pratiquement toute l’année selon l’altitude
Récolte :
- Robusta : pratiquement toute l’année, pointe en Novembre
- Arabica : à compter de Septembre/Décembre
Exportations :
Toute l’année
Préparations :
- Robusta : voie sèche
- Arabica : voie humide et sèche
Séchage :
Au soleil sur le sol ou sur des claies
Teneur en caféine :
- Robusta : 2,30 %
- Arabica : 1,27 %
Poids des sacs :
60 kg