Calcul du CO2 stocké par les forêts : Comprendre l’impact des arbres sur le climat
30 mai 2024L’activité humaine engendre la production d’une grande quantité de gaz, dont le dioxyde de carbone. Son accumulation dans l’atmosphère est à l’origine de l’effet de serre qui fait grimper la température en empêchant la chaleur de s’échapper. Les arbres ont la capacité d’absorber le CO2 et ainsi de lutter contre le réchauffement climatique. Comprendre le rôle des arbres dans l’absorption du CO2 aide à développer des stratégies efficaces sur la gestion forestière et la lutte contre le réchauffement climatique. Découvrez le rôle des forêts dans la captation du carbone, les effets de la déforestation sur les émissions de CO2, les principes de calcul du CO2 stocké par les forêts et l’impact des arbres sur le changement climatique.
Pourquoi les forêts sont essentielles dans la lutte contre le changement climatique ?
Les forêts jouent un rôle crucial dans la régulation du climat de la planète. En influençant les cycles hydrologiques et climatiques, elles aident au maintien de l’équilibre climatique planétaire.

Le rôle des arbres dans la séquestration du carbone
Les arbres captent le CO2 atmosphérique au cours du processus de la photosynthèse. Ils utilisent la lumière du soleil pour convertir le dioxyde carbone et l’eau en hydrates de carbone et en oxygène. Le carbone est ensuite stocké dans les troncs, les branches, les feuilles et les racines sous forme de matière organique. Les arbres forment ainsi des puits de carbone naturels. Cette capacité à absorber et à stocker le carbone atmosphérique atténue le changement climatique en réduisant la concentration de CO2 dans l’atmosphère.
Effets de la déforestation sur les émissions de CO2
La déforestation a pour conséquence de libérer d’énormes quantités de carbone qui est naturellement stocké dans la biomasse forestière. Cela a pour conséquence d’augmenter les émissions de CO2 dans l’atmosphère, puis de renforcer l’effet de serre et le réchauffement climatique. En plus de la libération de CO2, la déforestation réduit l’absorption de carbone atmosphérique puisque les arbres sont absents. Il est ainsi primordial de préserver les forêts tropicales, notamment pour éviter l’aggravation de l’effet de serre dû à la concentration de CO2 dans l’atmosphère.
Fondamentaux du calcul du CO2 stocké par les forêts
Le calcul du bilan carbone des forêts s’effectue par l’évaluation des émissions de carbone dues à la déforestation et des gains de carbone issus de la croissance des arbres. Différentes méthodes de calcul sont utilisées pour connaître le taux de CO2 stocké par les forêts.
Comprendre le bilan carbone des forêts
Le bilan carbone des forêts est une mesure consistant à évaluer la quantité totale de dioxyde de carbone ou CO2 absorbé et émis par les écosystèmes forestiers. Ce bilan représente notamment la différence entre les émissions de CO2 capturées par les arbres et les émissions de CO2 libérées suite à la décomposition de la matière organique, la déforestation, l’utilisation de combustibles fossiles…
Lorsque les forêts absorbent plus de CO2 qu’elles n’en émettent, elles sont considérées comme des puits de carbone et contribuent à la réduction de la concentration de CO2 dans l’atmosphère. Cette absorption nette de carbone peut générer des crédits carbone.
Méthodes de calcul de la séquestration de carbone des forêts
La formule de stockage carbone à l’instant T est égal à (ba + br).tc + S sol + S lit + b mort
ba : biomasse aérienne
br : biomasse racinaire
tc : stockage de carbone dans le sous-étage
S sol : stockage de carbone dans le sol
S lit : stockage de carbone dans la litière
S mort : stockage de carbone dans le bois mort
Les méthodes de calcul de stockage carbone varient selon l’échelle spatiale et temporelle ainsi que les ressources disponibles. Grâce aux outils modernes de télédétection de stockage carbone, il est désormais possible d’obtenir une cartographie précise du stockage de carbone dans les forêts.
L’impact significatif des arbres sur le changement climatique
L’impact des arbres sur le changement climatique est significatif. En effet, ils agissent comme des puits de carbone et absorbent le dioxyde de carbone de l’atmosphère. Leur rôle dans la séquestration du carbone et leur capacité à réguler les températures locales font des arbres des acteurs clés dans la lutte contre le changement climatique.
Les arbres comme puits de carbone
Réservoirs naturels, les arbres captent et stockent le CO2. Les forêts sont le deuxième plus grand puits de carbone de la planète après les océans. Tout au long de leur croissance, grâce à la photosynthèse, elles captent le CO2 présent dans l’atmosphère et rejettent de l’oxygène. Le carbone minéral de l’atmosphère est converti en carbone organique et est stocké dans les feuilles, les branches, les troncs et les racines. En conservant une grande quantité de carbone, les arbres réduisent les concentrations de CO2 dans l’atmosphère et contribuent ainsi à l’atténuation du réchauffement climatique.
Il est important de souligner que tous les arbres n’ont pas la même capacité de stockage de CO2. Cette dernière varie selon différents critères : l’espèce, la taille, l’âge, le climat, la durée de vie ou encore le sol.
Reforestation et afforestation : des stratégies clés contre le réchauffement global
La reforestation et l’afforestation sont indispensables pour restaurer les écosystèmes forestiers et accroître la capacité de la planète à séquestrer le carbone. La reforestation consiste à replanter des arbres dans les zones qui ont été déboisées afin d’augmenter la couverture forestière et de restaurer les écosystèmes forestiers. L’afforestation consiste à convertir des terres non forestières en forêts en plantant de nouveaux arbres. Cette stratégie vise à créer de nouveaux puits de carbone et à profiter d’autres avantages tels que l’amélioration de la qualité de l’air, la prévention de l’érosion du sol…
Les forêts urbaines et leur rôle dans la réduction de l’empreinte carbone des villes
Les forêts urbaines jouent un rôle primordial dans la réduction de l’empreinte carbone des villes tout en offrant de multiples avantages environnementaux et sociaux. En plus de fournir de l’ombre et de l’esthétique, les arbres plantés dans les villes sont essentiels pour augmenter l’absorption de CO2, réduire la pollution de l’air et atténuer les effets des îlots de chaleur urbains. L’intégration des forêts urbaines dans la planification urbaine permet d’améliorer la qualité de vie des habitants, mais aussi de contribuer à la réduction de l’empreinte carbone et à la résilience des villes face aux changements climatiques.
Les forêts jouent un rôle vital dans la régulation du climat mondial. Leur capacité à capturer le CO2 de l’atmosphère contribue à atténuer les effets du changement climatique. La mise en place de politiques climatiques visant à conserver et restaurer les forêts est ainsi primordiale. Les initiatives de reforestation, d’afforestation et de préservation des forêts doivent être intensifiées pour un avenir plus vert et plus résilient. Tout en diminuant la concentration de CO2 dans l’atmosphère, la création de nouvelles forêts et la restauration des terres dégradées contribuent à la régulation des cycles de l’eau en retenant l’humidité du sol. Cette stratégie contribue ainsi à atténuer la sécheresse et les inondations tout en assurant un approvisionnement en eau stable des communautés humaines et des écosystèmes environnants. La conservation et la gestion durable des forêts permettent de préserver la planète, de lutter contre le changement climatique et d’améliorer notre bien-être en général (amélioration de la qualité de l’air, diminution de la pollution, régulation de la température…).